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Posté par Conservative Home: 'Une Syrie libre et démocratique est la meilleure façon d’affaiblir l’Iran'

Mercredi, 31 Mars 2010

30 Mars 2010

Une Syrie libre et démocratique est la meilleure façon d’affaiblir l’Iran

Ribal Al Assad, directeur de l’Organisation pour la Démocratie et la Liberté en Syrie

Lorsque l’on évoque la menace que constitue l’Iran, la Syrie apparaît souvent comme un élément secondaire. Pourtant, considérer ce pays comme un acteur mineur de la région serait sous-estimer gravement l’importance de ses liens avec l’Iran.

Fin février, les leaders des régimes syriens et iraniens se sont réunis à Damas. Cette manifestation d’unité au sein de la « résistance » dans la région s’est produite juste au moment où la communauté internationale commençait à croire que le gouvernement syrien avait entendu raison et qu’il prenait ses distances avec l’Iran. Cependant, la Syrie et l’Iran ont réaffirmé les liens qui les unissent et annoncé une nouvelle politique visant à éliminer les visas entre les deux pays.

L’influence qu’exerce l’Iran au Moyen-Orient est considérable. Ses tentacules s’étendent profondément en Syrie, en Cisjordanie, en Irak, au Liban et en Afghanistan. Le but de l’Iran est de manipuler et d’utiliser les groupes proxy pour accroître son influence et son contrôle sur la région.

Le régime iranien, à la tête de la « résistance », se caractérise par des tendances expansionnistes et déstabilisatrices. Au sud-ouest du pays, l’Iran occupe le territoire arabe fortement peuplé et riche en ressources pétrolières et gazières d’Al-Ahwaz. Sur sa côte sud, l’Iran occupe trois petites îles, la Grande Tomb, la Petite Tomb et Abou Moussa, dont les Émirats arabes unis réclament la souveraineté. Le Conseil de coopération du Golfe ainsi que d’autres états arabes soutiennent la revendication des EAU. L’Iran joue le jeu du sectarisme en donnant l’impression que sa présence répond à une volonté d’aider les chiites arabes dans la région alors que sur son territoire, il les persécute et les opprime à Al-Ahwaz. De plus, il soutient et fournit en armement les groupes d’Al-Qaeda en Iraq pour tuer les chiites. Le but de cette politique est de faire croire aux chiites arabes qu’ils ont besoin de l’Iran pour être protégés d’Al-Qaeda.

Lors des dernières années, lorsque le Liban, la Syrie et Gaza ont été attaqués à différentes occasions, où était donc l’Iran, le leader de la « résistance » ? Par conséquent, la Syrie ne devrait guère se faire d’illusions sur les intentions de son principal partenaire au sein de la « résistance ». De mon point de vue, la Syrie ne sera pas à même de prendre ses distances avec l’Iran tant qu’elle n’aura pas construit l’unité nationale, tant qu’elle ne possédera pas un gouvernement démocratiquement élu dans le cadre d’élections libres et justes avec la participation de tous les partis politiques partisans de la démocratie, tant que les syriens ne seront pas des citoyens à part entière dans un état de droit et qu’une nouvelle constitution protégeant les droits individuels, les droits des groupes et des minorités, indépendamment de leur religion, leur ethnie ou leur sexe ne sera pas instaurée.

La Syrie est actuellement une dictature autoritaire. Ne vous méprenez pas, c’est bel et bien ce qu’elle est. L’opposition n’est pas tolérée, les médias sont censurés et contrôlés, les prisonniers politiques s’entassent dans les prisons et Internet est fortement réglementé. L’Organisation pour la Démocratie et la Liberté en Syrie (ODFS) lutte pour des avancées fondamentales tels que des droits de l’homme garantis par la loi, la liberté de la presse, la libéralisation de l’économie et une tolérance zéro de l’extrémisme.

La Syrie ne se libèrera jamais de l’emprise de l’Iran si elle n’adopte pas les principes démocratiques et ne donne pas aux Syriens la possibilité de faire entendre leur voix et de participer à l’avenir de leur pays.

Le peuple de Syrie souhaite une économie libre, ne reposant plus sur la corruption et l’influence iranienne. Il souhaite un gouvernement démocratique, et non pas une dictature. Il souhaite pouvoir s’exprimer et faire entendre ses opinions en toute liberté, sans avoir à craindre la répression. Il souhaite pouvoir faire suivre un courriel contenant une caricature d’un responsable public sans pour cela être jeté en prison.

S’engager auprès de la Syrie est une ambition louable mais qui restera vaine tant que l’Iran sera considéré par le régime syrien comme un bienfaiteur et un ami. Après avoir fondé l’ODFS ici, à Londres, mon objectif est de faire part aux hommes politiques, aux décideurs et aux journalistes du sombre état des lieux de mon pays d’origine et de promouvoir l’idée essentielle selon laquelle une Syrie libre et démocratique n’est pas seulement une bonne chose pour mes compatriotes mais qu’elle l’est également pour le Moyen-Orient et s’avère vitale pour la sécurité mondiale.

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